Quatre nouvelles stations réparties sur 2,3 km de ligne nouvelle caractérisent ce projet qui coûtera 64 millions d’euros. Le T1 desservira alors le futur Musée des confluences, la Halle Tony Garnier et l’École normale supérieure (ENS). Une quatrième station, baptisée Le champ ouvrira ultérieurement, quand la pointe sud de la Confluence aura accueilli ses occupants.
Une opération « spectaculaire »
Afin de pouvoir passer le Rhône, le Sytral, l’autorité gestionnaire du réseau, a lancé la construction du pont Raymond Barre. Cet ouvrage en oblique, construit en aval du pont Pasteur, mesurera 260 m de long pour 17,50 m de large. Réservé aux trams, piétons et vélos, il comportera un belvédère qui offrira une vue sur la partie aval du Rhône. « Il est important que les Lyonnais reconquièrent leurs fleuves », affirme Bernard Rivalta, président du Sytral.
Lesdits Lyonnais pourront assister à l’installation du tablier central du pont. Fabriqué en un seul morceau sur les berges du Rhône, au nord du port Edouard Herriot, il sera acheminé par le fleuve sur une barge, avant d’être soulevé par des vérins et posé sur les deux piles de l’ouvrage. Le tablier mesurant 170 m de long et pesant 2500 tonnes, « ça va être assez spectaculaire », promet Bernard Rivalta. Les Lyonnais pourront suivre ce spectacle en juin prochain à partir de belvédères spécialement aménagés.
Les deux piles sont ancrées dans le lit du fleuve par des pieux de 16 à 23 m de long. « Le sol composé d’amas de graviers n’est pas assez stabilisé », explique le président du Sytral. « Il faut aller chercher la roche en profondeur. »
Des voyageurs en plus
La ligne T1 accueille aujourd’hui 94 000 voyageurs quotidiens en moyenne. Le Sytral attend 4900 de plus dès l’ouverture du prolongement. « Au cours du prochain mandat (à partir de 2014, ndlr), nous allons prolonger la ligne au delà de Debourg », annonce d’ores et déjà Bernard Rivalta. A terme, elle devra relier le quartier de Gerland au Grand Trou, Grange Blanche et Villeurbanne.