Tout est parti du concours Consommer mieux, Trier plus, Recycler lancé en 2008 par le Grand Lyon. Un appel à idées pour mieux communiquer sur le tri des déchets. Lauréat de la compétition, Laurent Didier avait proposé une Lot’Tri au principe enfantin : chaque participant devait noter son numéro de téléphone ou son adresse e-mail au feutre sur un emballage destiné au recyclage. Un tirage au sort dans les deux centres de tri du Grand Lyon allait ensuite permettre d’identifier les gagnants. « Une idée simple et originale », a loué Thierry Philip, qui était membre du jury.
Organisé avec le concours de la société Tetra Pak, qui fournissait les 256 lots, le jeu a eu lieu entre le 4 au 17 janvier et était accompagné d’une campagne de communication pour inciter les habitants de l’agglomération à mieux trier leurs briques alimentaires. 600 affiches, 300 spots radio, 100 publicités sur TLM et 20 dans des journaux devaient informer sur la deuxième vie possible d’une tetra pak. Ainsi 4,5 briques recyclés permettent de fabriquer un rouleau de papier toilette et 1 seule suffit pour créer 4 cartes postales.
Produit à 75% de carton, la brique contient aussi 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium. Également récupérés, ces matériaux seront recyclés en stylos, piquets de vigne ou encore bancs publics. Sauf que, les Grand-lyonnais ne sont pas très vertueux en matière de tri. Seuls 16% des briques ont trouvé leur chemin dans la poubelle verte en 2008, 25% en 2009. Si l’amélioration est évidente, le taux reste largement inférieur à la moyenne nationale de 40%. Ainsi la Lot’Tri avait aussi pour vocation de rappeler aux habitants de l’agglo que nos déchets renferment des trésors qu’il ne faut pas gaspiller.
Rétro vélo
L’un des lots fut un rétroviseur portable pour cyclistes. « L’idée m’est venue parce que j’ai failli me faire écraser à Paris, car mon rétroviseur a été volé », raconte Léonidas Kalogeropoulos, l’inventeur du Vélocchio (occhio veut dire oeil en italien). Il imagine alors un objet, disponible en 13 couleurs, qui s’attache directement à la main à l’aide d’une sangle réglable en caoutchouc. Ainsi, on peut l’utiliser avec son propre vélo sans se le faire voler et avec un Vélo’v qui n’en dispose pas de toute façon. Vendu pour l’instant exclusivement sur Internet (www.velocchio.com), le Vélocchio coûte 29,50 euros.