Casse du siècle

3 ans ferme et 45 000 euros d’amende pour Toni Musulin

Reconnu coupable de vol et de tentative d’escroquerie, Toni Musulin a été condamné par le Tribunal correctionnel de Lyon à 3 ans de prison ferme et 45 000 euros d’amende. L’indemnisation des parties civile n’a pas encore été jugée.

Visiblement soulagés, les avocats du convoyeur de fonds, Me Hervé Banbanaste et Christophe Cottet-Bretonnier ont salué « une peine juste et équitable ». Ils craignaient que, compte tenu de la médiatisation de l’affaire et de l’importance du butin, leur client n’écope de la peine maximale, soit 5 ans de prison ferme.« Le tribunal a su rester serein », s’est félicité Me Banbanaste. "« On a jugé le citoyen Toni Musulin, pas le vedette du buzz »", s’est réjoui son confrère. Selon eux, celui qui a été comparé à Robin des bois a accueilli le jugement avec « perplexité ». « Il ne réalise pas encore », affirment ses avocats.

La société de transport de fonds Loomis, ancien employeur de Toni Musulin, se disait également satisfaite du verdict. « Il a été sanctionné ce qui est parfaitement normal », a jugé son avocate Me Claudia Chemarin à la sortie de l’audience. L’entreprise qui a réclamé 942 740 euros de dommages et intérêt sera fixée sur sa demande le 18 juin prochain, une police d’assurance en anglais n’ayant pas pu être traduite à temps.

Le seul son de cloche discordant venait du procureur Marc Désert. Il annonçait vouloir se donner « la nuit pour réfléchir », avant de décider d’un éventuel appel. « La question se pose », avait expliqué auparavant le représentant du parquet lors du procès, Nicolas Hennebelle. Celui-ci avait demandé la peine maximale de 5 ans de prison ferme. Surtout, le procureur n’entend pas abandonner la recherche des 2,5 millions d’euros manquants. « Si ce n’est pas dans 1 an, ça sera dans 5 ans ou 10 ans, mais la justice fera en sorte que Toni Musulin ne profite pas de l’argent qu’il croit avoir mis à l’abri en Europe de l’est », a martelé le procureur. Des commissions rogatoires seront lancées en Serbie, où le Villeurbannais a de la famille, mais aussi en Italie où s’est déroulée une partie de sa cavale.

Publié le : mercredi 12 mai 2010, par Michael Augustin