L’entreprise avait déjà été touchée par un plan social en mars dernier, visant 119 emplois. Elle avait alors pointé du doigt la concurrence chinoise, moins chère et le manque de soutien à la filière en France. Aujourd’hui, ce sont 441 emplois qui sont menacés à Bourgoin-Jallieu, le seul site français de Photowatt.
Le gouvernement avait décrété en décembre dernier un moratoire de trois mois sur les raccordements des installations photovoltaïques. Depuis, les représentants de la filière ne cessent de tirer la sonnette d’alarme, craignant pour les emplois du secteur.
Un nouveau décret pris le 4 mars, avait instauré le principe d’une baisse progressive des tarifs de rachat. Depuis cette date, ils ont chuté entre 25% et 30% selon la taille des installations. Parallèlement, le nombre de demandes de raccordement a reculé de 35%.
Excédée, un autre acteur du secteur, la société Megawat Energie, installée à St Martial de Valette (Dordogne) a assigné l’État en justice. « La politique mise en place a été un piège pour les entreprises du photovoltaïque », a expliqué l’avocat de Megawatt Me Collard. « On les a entrainées dans cette aventure, en les alléchant, elles ont accepté, elles ont investi et, à un moment donné, on leur a dit : "c’est bien gentil de votre part, mais maintenant, on n’a plus besoin de vous". »