Les deux hommes, connus des services de police, ont habité le quartier des UC à Bron, mais n’y résident plus. Le plus âgé est domicilié à Vaulx-en-Velin. « Il a un gros passé judiciaire, avec une grosse quarantaine d’affaires à son actif, dont des vols sous la menace d’une arme », a précisé une source policière. Mardi, lors de sa venue à Lyon, Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, avait soulevé le trafic d’armes dans les cités, estimant que « les délinquants peuvent se procurer des armes trop facilement. »
Déjà lundi et mardi, 4 jeunes de 16, 19 et 20 ans, tous originaires du quartier des UC à Bron, avaient été placés en garde à vue, en qualité de témoins. Le premier a été relâché au terme du délai maximum de 48 heures. Si la police exclut pour l’instant qu’ils aient participé à la fusillade, elle les soupçonne d’avoir été impliqués dans les rixes, qui avaient précédé le drame, opposant jeunes de Mermoz et du quartier des UC à Bron.
Amar, un adolescent de 12 ans, qui se rendait dans une épicerie pour acheter du lait, a été mortellement blessé vers 17h15 par un coup de feu, tiré avec un fusil de chasse en direction d’un groupe de jeunes, rassemblé sur la place Latarget (Lyon 8ème), mais dont il ne faisait pas partie. L’adolescent est décédé vers 18h30 à l’hôpital Édouard Herriot où il a été transporté. La police a trouvé sur place une trentaine d’impacts de balle provenant d’une carabine et d’un pistolet mitrailleur de type kalashnikov.
Mardi, Brice Hortefeux, avait assuré que l’enquête progressait « à grande vitesse », rappelant que « le ou les auteurs [de la fusillade] pourraient être reconnus comme responsables de tentatives d’assassinat [et encouraient] la réclusion à perpétuité ».