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Une centaine d’œuvres

Fête des lumières : la Confluence remplace la Tête d’or

Une centaine d’animations investiront quelque 70 sites lyonnais entre le 6 et le 9 décembre pour la 14ème édition de la Fête des lumières des temps modernes. La Confluence fait pour la première fois partie du parcours, mais pas le parc de la Tête d’or, faute de sous.

C’est « la grande novation », annoncée par Gérard Collomb. « La ville s’agrandit », explique le maire de Lyon, et la Fête des lumières avec. Après une participation timide en 2010, avec un bonhomme lumineux accroché à l’une des grues du chantier du pôle de loisirs, c’est cette fois-ci l’Hôtel de région qui sera mis en lumière.

L’installation est l’œuvre de Philippe Cotten, alias CozTen. L’artiste toulousain avait déjà signé il y a deux ans l’installation Le soleil a rendez-vous avec la lune avec une lune mobile installée sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean. Cette année, des fleurs géantes vont envahir ce bâtiment construit par Christian de Portzamparc. Les visiteurs pourront observer le spectacle de l’extérieur, ou s’immerger dans cet univers en déambulant dans l’atrium au son des chants polyphoniques de l’Orchestre de l’hostel-dieu.

La darse devra, elle aussi, être illuminée, a annoncé Gérard Collomb, sans donner plus de détails. Par ailleurs, un chemin lumineux sera balisé de Bellecour à Perrache.

« Une chose qu’on ne doit pas louper, c’est la place des Terreaux », a insisté le maire de Lyon. « C’est cette place que les Lyonnais viennent voir en premier ». L’installation a été confiée cette année à Hélène Richard et Jean-Michel Quesne de Skertzo. Les deux artistes signent leur retour à Lyon, après avoir investi les Terreaux en 2002 (Réflections) et 2003 (Zones d’ombres).

Leur spectacle 2012 s’intitule Highlights et promet une « symphonie composée autour de différentes sources de lumière ». « Pour nous, les façades ne sont pas un écran », explique Hélène Richard. Néons, faisceaux de lumière et jeux de miroirs seront employés pour « transformer, redessiner et magnifier » les édifices.

Autre classique, le théâtre des Célestins accueille cette année des Lumières archipicturales. La façade du théâtre se métamorphose en toile sur laquelle naissent des tableaux éphémères, avant que des lilliputiens ne s’attaquent à l’édifice. L’œuvre est signée Laurent Langlois, qui connait bien le site pour avoir obtenu le grand prix de la Fête des lumières en 2001 au même endroit avec Peinture lumière. La place voisine des Jacobins reste en revanche cette année dans le noir, les travaux de réfection n’y étant pas encore tout à fait terminés.

Dernière création monumentale, la cathédrale Saint-Jean sera secouée d’étranges convulsions. Les statues et gargouilles prennent vie et des gravures moyenâgeuses viennent redessiner la façade.

La colline de Fourvière sera cette année le théâtre d’une œuvre triangulaire, formée entre la basilique, le palais de justice qui profitera d’une mise en lumière pérenne, et le chevet de la cathédrale. D’immenses dessins colorés, inspirés de Miro, Picasso et Mondrian illumineront ainsi les quais de Saône.

Marie-Jeanne Gauthé, qui alterne d’une année à l’autre la place des Terreaux avec des œuvres plus intimistes, s’empare cette année de la fontaine de la place du Maréchal Lyautey (photo). La statue, qui représente la ville de Lyon, sera enserrée de fils laser, se dévoilant au cœur d’un écrin lumineux. Une installation qui rappelle la splendide œuvre Un air du large, avec laquelle l’artiste a émerveillé les Lyonnais en 2010, place de la République.

Ailleurs on pourra admirer des poupées japonaises (cour de l’Hôtel de ville), un cœur en 3D (place de la Bourse), des fantômes volants (terrasses de la Guillotière), des flamants roses suspendus (jardin des plantes), des méduses (place Marc Aron, Lyon 3ème), des girafes et autres bestioles dans les ascenseurs du métro (Ampère, Jean-Macé, Cordeliers, Croix-Rousse et Valmy) ou encore des esquimaux (façade de la gare Saint-Paul).

La place Bellecour reste décidément un terrain d’expérimentations. Cette année, il faudra pédaler pour éclairer la statue équestre. L’installation s’appelle Magic cube et est l’œuvre de Gilbert Monty qui signe ici sa première création monumentale à Lyon, après deux participations plus intimistes en 2007 (Free pulsion, quai de Saône) et 2009 (Jardin de fleurs lumineuses, montée de la Grande côte).

Trente vélos seront installés au pied de la statue invitant petits et grands à pédaler le plus vite possible pour faire naître une succession d’images abstraites et colorées.

Les traditionnels Lumignons du cœur investiront cette année la cour du Palais Saint-Jean. Le bénéfice de l’opération sera reversé à Handicap international.

Après le succès des chars japonais, faits de papier et bambou, dont la procession dans la ville a émerveillé les Lyonnais en 2011, un nouveau défilé est prévu cette année. Il puise ses origines dans la mythologie indienne et raconte les aventures des six messagers de la prêtresse Furgia : un tigre, une vache, un singe, un éléphant, un paon et un cobra, envoyés aux confins des lointaines terres du couchant. La compagnie l’Atelier de l’évènement, qui réalise cette Sarabande des animaux magnifiques, recherche d’ailleurs encore une centaine de bénévoles. Le formulaire de préinscription se trouve sur Facebook : www.facebook.com/Lasarabandemagnifique.

En revanche, le parc de la Tête d’or, dont l’obscurité était souvent le théâtre de créations fabuleuses, restera cette année plongée dans le noir. Le budget de la fête, 2 millions d’euros comme l’année dernière, financé pour moitié par des partenaires privés, était déjà consommé.

Et le crayon perd son 8 pour une mise en lumière pérenne de sa pointe.

Photo : Ville de Lyon

Publié le : jeudi 25 octobre 2012, par Michael Augustin

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2 commentaires pour cet article


  • ben perso, cela ne me donne pas envie, la ville devient un support anonyme aux créateurs, alors qu’il y a une fête avec un thème, une tradition au départ qui se perdent dans des expérimentations… cela ne fait pas une fête mais un catalogue. Pourquoi des animaux alors que l’Inde a aussi une fête des lumières ? Pourquoi des eskimos ? Pourquoi des poupées japonaises, pourquoi des fils, des lettres : aucun lien entre eux et pire aucun lien avec la ville et sa fête… bof ! Ce n’est pas de la culture.

  • Ce que je remarque surtout c’est qu’on a souvent les mêmes artistes qui reviennent... pourtant il y en a beaucoup d’autres ! Y a t-il une direction artistique à la Fête des Lumières ? Je viendrai voir pour le principe, mais je ne pars pas avec l’enthousiasme de la découverte.

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