« Les travailleuses du sexe n’ont été que très peu consultées pour le rapport parlementaire sur la prostitution », déplore Florence Garcia, la présidente de Cabiria, une association d’aide aux prostitués. Elle dénonce un « rapport partial ». Si le projet, porté par la ministre de la cohésion sociale Roselyne Bachelot, mais également défendu par le PS, devenait réalité, les prostitués craignent de devoir se cacher davantage et de ne plus pouvoir se protéger.
« Depuis 2003 (et la loi sur le racolage passif, ndlr), on assiste à une montée en flèche des violences à leur égard », rapporte Jérôme Expuesto de Cabiria. « Elles se font frapper, violer, imposer des rapports non protégés. » « Quand une travailleuse du sexe porte plainte pour violences, elle se voit souvent répondre : "t’as qu’à ne pas te prostituer." Si la nouvelle loi est adoptée, ça sera pire », prévient Florence Garcia.
« Être obligé de négocier dans le speed avec le client, en ayant peur de se faire arrêter, ne fait qu’accroître le risque de violence et d’infection par le VIH », conclut la présidente de Cabiria, qui demande un vrai statut et des droits pour les prostitués.
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