Aux cris de « un papa sans papiers, une famille en danger » et « des papiers pour Guilherme », quelque 300 manifestants étaient partis de l’école Gilbert Dru dans le 7ème arrondissement, où les enfants de cet Angolais de 41 ans sont scolarisés. Un cortège festif, accompagné d’une fanfare, qui s’est rendu devant la préfecture, sillonnant les rues avec ses 855 m de cordes.
Une fois les manifestants rassemblés devant l’administration, Florence, la campagne de Guilherme, et 3 membres du comité de soutien ont tenté de remettre les 5210 signatures au préfet Jacques Gérault. Quelques minutes plus tard, ils reviennent bredouille, tirant toujours derrière eux les 3 cartons siglés du logo du collectif de soutien : une main arborant la lettre « G ». Ils n’ont pas pu passer le poste de garde.
« Nous ne nous adresserons plus à Monsieur Gérault qui nous dédaigne. Désormais, nous allons parler directement à son supérieur, Monsieur Sarkozy », clamait Annabelle Billaud du comité de soutien à leur retour. N’ayant pu remettre leur cargaison au préfet, les manifestants ont accroché les lettres aux grillages dressés par les forces de l’ordre. Le collectif réfléchit à une nouvelle forme de manifestation, à l’attention du président de la République.
Guilherme Hauka Azanga, lui, n’a pas participé à la marche. « Il s’est mis au vert », raconte un voisin. Toujours sous la menace d’une expulsion, il vit reclus, loin de sa compagne et de leurs enfants.