Un « accident ». C’est ainsi que Jean-Michel Aulas a qualifié le résultat négatif enregistré par l’OL Groupe entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010. Principal poste dans le rouge : les transferts. Ainsi, le club a dépensé 95,8 millions d’euros pour recruter six nouveaux joueurs (Lisandro Lopez, Michel Bastos, Aly Cissokho, Bafétimbi Gomis, arrivés en début de saison ainsi que Dejan Lovren en janvier et Jimmy Briand en juin). Jamais l’OL n’avait investi autant. En même temps les ventes de joueurs n’ont rarement été aussi faibles : 14,1 millions d’euros contre 52,4 millions d’euros lors de la précédente saison, 55,9 millions en 2007-2008 et 73,5 millions en 2006-2007. En effet, les 35 millions encaissés pour Karim Benzema avaient été comptabilisés dans l’exercice 2008-09.
Autre budget en recul : le poste Partenariats – Publicité, en baisse de 31 %. En cause, la promulgation tardive de la loi sur les paris sportifs, laissant l’OL orphelin de sponsor pendant les 6 premiers mois de la saison. Un problème désormais réglé, puisque les joueurs affichent dorénavant sur leur poitrine les 2 marques du groupe Mangas Gaming, BetClic et Everest Poker.
Tous les autres clignotants sont dans le vert. La billetterie a gagné 10,7 % pour s’établir à 24,8 millions d’euros et les droits TV ont fait un bond de 15,1 % à 78,4 millions. Des résultats en récompense de l’excellent parcours international du club qui a atteint pour la première fois de son histoire la demi-finale de la Ligue des champions. Un « incident de parcours » qui devrait donc rester sans suite.
C’est en tout cas l’avis de Jean-Michel Aulas qui a affiché un optimisme à tout épreuve lors de la présentation des résultats financiers. Ainsi, le Grand Stade sera toujours inauguré en décembre 2003, malgré les retards accumulés et les recours à venir, puis l’OL gagnera « à nouveau le Championnat de France à court terme et une coupe d’Europe avant 2016 ». Espérant que le président de l’OL est aussi bon devin que gestionnaire.