« L’extension de T2 n’était pas prévue au plan de déplacement urbain (approuvé le 2 juin 2005 par le SYTRAL, ndlr) », critique le conseiller régional. Ce projet ne serait pas allé aussi vite s’il n’y avait pas celui du « pharaonique et hypothétique Grand stade de Décines », ajoute l’élue verte villeurbannaise Béatrice Vessiller. Et Étienne Tête de poursuivre : « l’argent n’est pas extensible. Le Grand Lyon ne pourra alors plus financer d’autres projets de transport en commun. » Comme notamment les rocades A7 (Confluence-Lyon 8-Villeurbanne-la Doua) et A8 (Vaulx en Velin-Vénissieux-Saint-Fons).
Des critiques balayées par Gérard Collomb dans une interview au Progrès : « Cette desserte n’est pas directement liée au Grand stade. Aujourd’hui, ce qui est en question, c’est le maintien à Lyon de grands salons, en particulier de Pollutec. Nous avons frôlé la catastrophe lors de la dernière édition car, en raison de la neige, il n’y avait pas de transports en commun allant jusqu’à Eurexpo ». Le président du Grand Lyon ajoute : « On s’occupera des axes A7 et A8 mais cela demande du temps. L’accès d’Eurexpo par T2 peut se faire en un an et demi, on l’aura pour le prochain Pollutec, autrement, ils vont s’en aller. »
Béatrice Vessiller dénonce, elle, un « passage en force ». Elle estime qu’après l’avis défavorable du commissaire enquêteur sur le dossier, le Grand Lyon aurait dû « réexaminer le projet ». Or, cet avis ne portait que sur le tracé, le commissaire enquêteur lui ayant préféré un parcours rallongé de 600 mètres pour connecter le tram à la gare routière (5 lignes de bus) et au centre commercial des Sept chemins. Une option qui « demanderait 18 mois de plus, 15 millions d’euros supplémentaires pour les infrastructures, 3 millions pour des rames », selon le président du Sytral Bernard Rivalta. « Il faudra faire des acquisitions foncières qui appartiennent au privé, ce qui risque d’être beaucoup plus long », ajoute Gérard Collomb. Le tram ne serait donc pas prêt pour Pollutec 2012.
Or, les recours en préparation risquent d’avoir le même effet. Les opposants au projet ont jusqu’au 23 février pour saisir le Tribunal administratif de Lyon.